Détection des anomalies d’involution utérine chez la truie Les mesures échographiques sont pertinentes
Après la mise-bas, l’utérus de la truie met quelques jours pour reprendre sa taille normale et son poids d’origine. C’est ce qu’on appelle « l’involution utérine ». Ce retour prend en général entre 18 et 21 jours après la mise-bas. Comment prévenir une éventuelle anomalie ? Des chercheurs belges viennent d’identifier un outil intéressant. Détails.
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Les scientifiques et les éleveurs disposent de quelques outils aujourd’hui pour évaluer cette involution utérine. On peut notamment citer le dosage de marqueurs de la dégradation du collagène présents dans l’urine « témoins du catabolisme du collagène utérin », expliquait Pierre Thilmant, chercheur belge au Centre provincial liégeois de productions animales. Mais il faut aussi compter sur la biopsie utérine et, bien entendu, l’échographie.
Les images montrent la vessie (V), les intestins (I) et a) la hauteur utérine (H), b) le diamètre des cornes utérines (D), c) la présence de liquide intra-luminal (→) 3 jours postpartum et d) une métrite mise en évidence par le diamètre important des cornes utérines (↔), la présence de liquide échogène ou pus (p) dans la lumière utérine et par un plus grand espace (délimité par les pointillés) entre les cornes utérines. (© Centre provincial liégeois de productions animales.) |
Détecter les éventuelles métrites
Comme l’explique le Pierre Thilmant, « le contrôle échographique de l’involution utérine pourrait permettre de détecter un éventuel retard de son déroulement et de mettre en évidence une éventuelle métrite ».
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Les mesures réalisées Une échographie trans-abdominale a été réalisée la veille de l’abattage afin de mesurer trois paramètres utiles au contrôle de l’involution utérine chez la truie :
Après l’abattage, le volume et le poids de chaque utérus, la longueur et la largeur des cornes utérines ont été mesurés. |
Compte tenu de cet enjeu, des chercheurs du Centre provincial liégeois de productions animales, des universités de Liège et de Gand ont mis en place une étude. Objectif : comparer des mesures post-mortem à des mesures échographiques réalisées sur le terrain afin de vérifier la validité de cette approche diagnostique.
Au final, les essais ont été menés sur une bande de 14 truies de réforme de race Landrace Belge. Les conclusions de l’étude sont plutôt encourageantes : en effet, comme l’explique Pierre Thilmant, « les résultats de cette étude, bien que portant sur un nombre limité d’animaux semblent confirmer la pertinence des mesures échographiques choisies pour contrôler l’involution utérine chez la truie ».
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Pour aller plus loin Ifip-Institut du porc : www.itp.asso.fr. |
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